Théâtre : Palmarès des JTC 2024

La pièce tunisienne «Toxic paradise» mise en scène par Sadok Trabelsi a raflé quatre prix de la 25e édition des Journées Théâtrales de Carthage (JTC), dont le Tanit d’or, lors de la proclamation du palmarès des compétitions officielle et parallèle, hier soir, samedi 30 novembre 2024, au cours d’une cérémonie organisée au Théâtre de l’Opéra, à la Cité de la Culture de Tunis.

Mariem Ben Hassine a présenté la cérémonie de clôture, qui s’est déroulée en présence de la ministre des Affaires culturelles, Amina Srarfi, ainsi que des invités du festival parmi les artistes arabes et africains.

La soirée était marquée par la projection d’une séquence filmée dans un camp des réfugiés palestiniens, en hommage aux enfants palestiniens et à la cause palestinienne.

Le grand acteur et réalisateur syrien Douraid Lahham était à l’honneur avec les Tunisiens Lamine Nahdi, Issa Harath, Béchir Kahwaji, Mongia Tabboubi, Alia Harrar, Halima Daoud et Wajiha Jendoubi.

Le dramaturge Ambroza Mbia, doyen du théâtre camerounais, était également à l’honneur. Il est de retour aux JTC avec «La dernière aimée», adaptation du livre éponyme de sa compatriote l’écrivaine disparue Rabiatou Njoya.

Palmarès officiel et avis du jury

 «Toxic paradise», pièce récompensée par le Tanit d’or, est une production du Théâtre de l’opéra de Tunis. Elle a également remporté les prix de la meilleure dramaturgie, attribué à Ilyes Rabhi et Sadok Trabelsi, du meilleur acteur, attribué à Ramzi Aziz et de la meilleure actrice, décerné à Mariem Ben Hsan.

«La maison d’Abu Abdallah» e l’Irakien Anas Abdelsamad a remporté le Tanit d’Argent.

«La victoria» du Marocain Ahmed Amine Sahel a remporté le Tanit de Bronze ainsi que celui de la meilleure scénographie.

Douze spectacles étaient en lice, dans la compétition officielle exclusivement dédiée aux structures professionnelles arabes et africaines. Ils représentaient 11 pays (Tunisie, Palestine, Liban, Irak, Bénin, Sénégal, Egypte, Qatar, Jordanie, Maroc, Emirats Arabes Unis).

Le jury de la compétition officielle, présidé par l’auteur, poète et critique tunisien Mohamed El-Ouni, était composé du griot, dramaturge et comédien burkinabé Hassan Kassi Kouyaté, le dramaturge et académicien irakien Khazaal Al Majidi, la comédienne et autrice palestinienne Raeda Taha, la comédienne syrienne Hala Omrane et l’universitaire Yacine Ouni, en tant que rapporteur.

Le jury a constaté l’absence des sur-titrages dans certains spectacles, appelant à veiller à offrir, dans le futur, «ce service indispensable afin que le public arabe et africain puisse comprendre les spectacles présentés». Ce qui renforcerait «les ponts de communication entre les théâtres arabe et africain.»

Prix parallèles 

Le Tunisien Moncef Sayem et l’Irakienne Awatef Naim sont les lauréats de la 6e édition du Prix spécial Salah Al-Qasab pour la création théâtrale arabe dont l’annonce a eu lieu lors d’une cérémonie organisée la veille de la clôture. Ce prix leur a été attribué en reconnaissance à leurs remarquables carrières.

Créé en 2008, ce prix est baptisé au nom du metteur en scène et artiste plasticien irakien Salah Al-Qasab.

«Le paradis des amoureux» de Moez Achouri a eu le Prix Nejiba Hamrouni pour la liberté d’expression attribué par le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT). Ce prix porte le nom de l’ancienne présidente du SNJT en reconnaissance de son combat pour la liberté d’expression.

Le prix de l’Union des artistes tunisiens, organisé dans sa première édition, est revenu à l’actrice tunisienne Nedra Toumi pour son rôle dans «Pellicule» qu’elle a mise en scène avec Mohamed Chaouki Belkhoja, et à l’acteur Neji Kanawati pour son rôle dans «Confessions» de Mohamed Ali Saied.

Les établissements pénitentiaires ont décerné trois prix à leurs résidents distingués qui se sont produits dans le cadre des JTC sous l’encadrement de professionnels du théâtre. Le premier prix a été attribué à une pièce du Club de théâtre de la prison des femmes de la Manouba, le second est revenu à une pièce du Centre pénitentiaire de Borj Erroumi alors que le troisième a été attribué à une pièce du Club de théâtre de la prison civile d’Oudhna.

Cette 25e édition s’est déroulée du 23 au 30 novembre avec pour slogan «Le théâtre de toutes les résistances… l’art de la vie». Le théâtre syrien y était à l’honneur avec une attention particulière pour la cause palestinienne et le Liban.

125 spectacles issus de 32 pays arabes, africains et d’ailleurs étaient au festival des JTC 2024 présidées par l’homme de théâtre Mohamed Mounir Argui.

Tap.

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