«La Tunisie est actuellement à l’abri de l’invasion des criquets pèlerins et migrateurs», a assuré dans une déclaration à l’agence Tap, Mouna Mhafdhi, de la directrice générale de la Santé végétale et du Contrôle des intrants agricoles, au ministère de l’Agriculture.
Interrogée sur l’éventuelle menace que représente ces insectes ravageurs ayant fait leur apparition en octobre 2024, dans certaines régions du sud du Libye, la responsable a précisé que les autorités libyennes ont réussi à les éradiquer. Et de relever qu’ils appartiennent à l’espèce des criquets migrateurs africains et non pèlerins, et ne représentent, par conséquent, aucune menace pour la Tunisie.
Tout en assurant que les services de son département suivent périodiquement le déplacement des criquets, la responsable a expliqué que les criquets pèlerins ne se reproduisent pas naturellement dans notre pays. «Ils peuvent envahir des pays comme la Tunisie, seulement en l’absence de mesures de lutte dans leur habitat naturel qui est le Sahel africain, mais cela reste exclu vu les conditions climatiques et écologiques défavorables», a expliqué Mhafdhi. Et de rappeler qu’en cas de danger d’invasion, les campagnes de lutte contre les criquets pèlerins sont soumises aux textes de loi en vigueur, notamment le décret gouvernemental n°845 de 2018 fixant l’organisation et les modalités de fonctionnement de la compagne de lutte antiacridienne et de l’arrêté du ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche du 16 octobre 2019, portant fixation et approbation du plan national d’urgence antiacridien.
Habituellement présents dans les déserts semi-arides et arides d’Afrique de l’Est, du Proche-Orient et d’Asie du Sud-Ouest, les criquets pèlerins sont voraces. Ils peuvent former de grands essaims et font peser une lourde menace sur la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance locaux, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
D’après Tap.
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