Le dirigeant du parti islamiste Ennahdha Maher Medhioub a adressé une demande au Comité des droits de l’homme des parlementaires de l’Union interparlementaire (UIP), afin qu’il intervienne en faveur de l’ancien député Al-Karama Rached Khiari, en détention depuis le 5 août 2022, en exécution de deux jugements d’une peine de deux ans prison chacun et qui est également poursuivi dans d’autres affaires.
Maher Medhioub, qui estime que Rached Khiari est victime d’une injustice, a indiqué que le concerné fait l’objet de «poursuites dans 6 affaires liées à l’exercice de ses fonctions parlementaires et/ou dans le cadre de son métier de journaliste d’investigation», dit-il, tout en appelant le dit comité «à s’adresser aux autorités tunisiennes pour faire libérer l’ancien député»…
Le dirigeant nahdhaoui a également appelé les membres du Comité des droits de l’homme des parlementaires de l’UIP à venir en Tunisie pour «constater d’eux même la situation de Rached et Khiari ainsi que celle des anciens députés visés par les pires formes de déformation, de diffamation et de diabolisation et qui sont exposés au risque de vengeance et aux procès militaires», lit-on encore dans le post publié par Maher Medhioub.
Rappelons que Khiari avait pris la fuite après avoir lancé campagne contre le président de la république, en l’insultant, le diffamant et en l’accusant notamment d’être «un traître, un collabo et un agent de la France», ainsi que de haute trahison et d’avoir perçu de l’argent par des parties étrangères, notamment américaines, pour financer sa campagne électorale de la présidentielle de 2019.
Après avoir refusé de renoncer à son immunité alors qu’il était encore député, il avait pris la fuite et a demandé le secours de l’ambassade américaine et «de tous les pays qui ont soutenu la Tunisie dans son expérience démocratique, les ambassadeurs de l’Allemagne, des États-Unis et de la Turquie»… avant d’être arrêté, le 3 août, par la police dans un café à Laouina.
Y. N.
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