Cela fait une éternité que la Tunisie parle, notamment avec ses bailleurs de fonds internationaux, des réformes structurelles qu’elle entend implémenter pour relancer son économie en panne, et l’on se demande ce qu’elle attend pour les mettre en œuvre.
Ces réformes, en passe de devenir un serpent de mer, ont été, une nouvelle fois, au centre de la rencontre, vendredi 26 août 2022 au Palais du gouvernement à la Kasbah, entre la Première ministre Najla Bouden et une délégation de la Banque mondiale, conduite par le vice-président pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord Ferid Belhaj.
Mme Bouden a souligné le souci de renforcer la coopération avec la BM dans ses projets et de travailler à accélérer les réformes structurelles que le gouvernement s’est engagé à mettre en œuvre, notamment les réformes sociales, la dynamisation du secteur privé et le soutien aux PME.
Les deux parties ont passé en revue certaines réformes engagées par le gouvernement et qui visent notamment à atteindre l’équilibre financier, à améliorer la situation économique, à rétablir la situation sociale actuelle et à réduire le taux de chômage pour relancer l’économie et stimuler la croissance, indique le communiqué publié par la présidence du gouvernement.
M. Belhaj a souligné, de son côté et pour la énième fois, l’importance du climat des affaires, de l’incitation à l’investissement, de la création d’emplois et du soutien au secteur privé, ajoutant que le choix de la Tunisie pour abriter la Ticad 8, organisée à Tunis les 27 et 28 août, reflète le niveau atteint par ses ressources humaines dans notre pays mais aussi l’importance de sa position géographique dans cette région.
Il reste cependant à s’interroger pourquoi avec ces atouts supposés (qualité des ressources humaines et position géographique privilégiée), la Tunisie ne parvient-elle pas à relancer l’investissement qui stagne depuis 2011. Et si le problème était tout simplement la mauvaise gouvernance étouffante qui paralyse ou décourage l’initiative privée ? Et cette mauvaise gouvernance se caractérise, notamment, par la tergiversation (un pas en avant, deux pas en arrière) qui fait perdre au pays du temps précieux, et donc beaucoup d’argent!
I. B.
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