Le directeur général des industries manufacturières au ministère de l’Industrie, Fathi Sahlaoui, a confirmé que le projet de loi de finances pour 2023 comportera d’importantes réductions fiscales sur les redevances imposées à l’industrie automobile en Tunisie.
M. Sahlaoui, qui parlait à Mosaïque en marge d’un atelier organisé dans le cadre des travaux parallèles du Sommet international de Tokyo pour le développement en Afrique (Ticad 8) sur le thème : «Le secteur automobile : la Tunisie est un partenaire stratégique en Afrique», a déclaré qu’il y a pas de contraintes empêchant la Tunisie de passer aujourd’hui à la fabrication complète des voitures, niant que les Etats et les constructeurs automobiles, qui commercialisent leurs productions en Tunisie, mettent des obstacles sur la voie de l’industrie automobile locale.
M. Sahlaoui a estimé que le passage à la fabrication locale de voitures est entre les mains des Tunisiens, appelant à la mise en place d’un système interne attractif aux niveaux de la logistique et du cadre légal et fiscal.
Le directeur général des industries manufacturières a également indiqué que le dossier relatif à la levée des obstacles face à la mise en place de projets locaux de construction automobile est prêt et qu’il reçoit l’appui des plus hautes autorités du pays, soulignant que la Tunisie aspire à installer un projet pionnier dans la fabrication de voitures électriques, hybrides et autres thermiques.
M. Sahlaoui a aussi affirmé que l’industrie automobile en Tunisie emploie actuellement 94 000 personnes, notant que le nombre d’entreprises actives dans ce secteur est estimé à 280, qui ont réalisé un chiffre d’affaires de 2,5 millions d’euros en 2021, provenant des exportations vers les pays de l’Union européenne, qui attirent environ 90% des exportations tunisiennes de ce secteur. La Tunisie aspire à doubler ces chiffres d’ici 2027.
La Tunisie vise aussi à développer la valeur ajoutée de son industrie automobile, qui est actuellement estimée à 38%, pour dépasser 40% en 2027, afin que les voitures puissent être considérées comme fabriquées en Tunisie.
La Ticad 8 a révélé l’existence de sérieuses intentions d’investissement et a été une occasion pour la signature d’un certain nombre de protocoles d’accords avec les principales entreprises internationales de l’industrie automobile, a fait constater M. Sahlaoui, en formant l’espoir que la Tunisie sera bientôt une plate-forme pour la fabrication de voitures, surtout qu’elle offre toutes les conditions pour le devenir.
I. B.
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