«L’Union du Maghreb arabe (UMA) doit adopter une nouvelle approche pour remédier aux disparités de prix et assurer la traçabilité des biens subventionnés, d’autant plus que la guerre russo-ukrainienne va accroître le commerce parallèle», recommande l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE), basé à Tunis, dans une récente étude.
Cette étude intitulée «L’impact de la guerre russo-ukrainienne sur les pays du Maghreb arabe» a également souligné que les tensions actuelles entre le Maroc et l’Algérie ainsi que l’échec de la Tunisie, de la Libye et de l’Algérie à parvenir à un accord permettant de régler le problème de la contrebande transfrontalière.
Harmonisation des systèmes fiscaux et des politiques de subvention
Les pays du Maghreb doivent s’unir pour lutter contre ce phénomène. Ils n’ont d’autre alternative que de mettre fin aux conflits et de renforcer les relations diplomatiques afin de réduire la contrebande.
L’étude souligne aussi la nécessité de réviser les systèmes fiscaux en vigueur dans les pays maghrébins en vue d’une meilleure harmonisation, ainsi que les systèmes des subventions.
D’autres recommandations concernent la nécessité de développer une stratégie à court et à long terme pour consolider les relations entre les pays du Maghreb arabe. Cela pourrait se faire en harmonisant les politiques commerciales et fiscales, en développant l’accord de libre-échange et en soutenant les blocs économiques.
La flambée des prix pèse lourdement sur les pays du Maghreb
La guerre russo-ukrainienne a eu un impact sur la sécurité alimentaire dans la région du Maghreb, a indiqué l’IACE, en raison de la hausse des prix des céréales sur le marché mondial. Ce conflit a eu aussi un très fort impact sur les prix de l’énergie qui ont grimpé en flèche à plus de 100 dollars le baril.
La flambée des prix pèsera lourdement sur les pays du Maghreb importateurs de gaz et de pétrole, à savoir la Tunisie, le Maroc et la Mauritanie.
Dans la plupart de ces pays, le commerce informel a gagné du terrain, souligne l’étude. Les chiffres de l’Institut national des statistiques (INS) montrent que les économies des pays d’Afrique du Nord dépendent fortement du secteur informel qui contribue à 28% du PIB en Tunisie, 45% en Algérie et 34% au Maroc.
La situation actuelle accroîtra le commerce informel. Et les mesures visant à combler le déficit en matières premières et en biens subventionnés ne porteront pas leurs fruits. Cela s’ajoute aux disparités des prix alimentaires entre les pays du Maghreb, ce qui va aggraver la crise alimentaire, entre autres.
Source : Tap.
Donnez votre avis