La politique s’est invitée de manière inattendue à la cérémonie de clôture de la 33e session des Journées cinématographiques de Carthage, hier soir, samedi 5 novembre 2022, à la Cité de la culture de Tunis, avec le vibrant hommage de Nadia El Fani au combat des femmes iraniennes pour la liberté.
Appelée à monter sur scène pour remettre sa distinction à l’un de ses collègues (voir palmarès), la cinéaste franco-tunisienne a tenu à exprimer sa solidarité et celle de ses collègues avec le combat courageux des femmes iraniennes contre la répression et l’obscurantisme.
La réalisatrice, scénariste, militante laïciste et productrice de cinéma a prouvé encore une fois qu’elle reste très attachée à ses idéaux féministe et libertaires, elle qui fut souvent, en Tunisie, le poil à gratter des extrémistes de tous bords.
L’intervention de la réalisatrice du film « Ni Dieu ni maître », courte mais poignante de vérité et de sincérité, a provoqué une salve d’applaudissements nourris dans la salle. Ce qui a réconcilié les JCC avec sa vocation militante, celle, en tout cas, de ses débuts, avant que le star système ne s’y impose.
I. B.
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