La principale cause des pénuries des produits alimentaires, observées ces dernières semaines dans le pays, notamment celle du sucre, ce ne sont pas la spéculateurs et les hausses délibérées des prix pour provoquer des tensions politiques, comme ne cesse de nous en rebattre les oreilles le président de la république Kaïs Saïed, sans qu’aucun de ses proches collaborateurs ne sente la nécessité de lui expliquer les rouages complexes de l’économie auxquels il ne comprend que dalle.
La Tunisie a commandé 47 000 tonnes de sucre qui couvriront les besoins nationaux jusqu’au début du mois d’octobre prochain, a fait savoir lundi 12 septembre 2022, le Pdg de l’Office du commerce de la Tunisie (OCT), Elyes Ben Ameur.
Des camions chargés de 20 000 tonnes de sucre en provenance de l’Algérie ont commencé par affluer samedi, a ajouté le responsable dans une déclaration à l’agence Tap, précisant que l’office, qui assure le monopole de l’importation du sucre, a déjà procédé à la distribution de cette quantité auprès des grandes surfaces, des industriels et des commerçants de gros.
Le responsable a encore indiqué qu’un autre navire chargé de 27 000 tonnes de cette denrée alimentaire est attendu le 16 septembre au port de Bizerte afin de couvrir les besoins de 27 jours de consommation nationale, sachant que les Tunisiens consomment 1000 tonnes par jour et 360 000 tonnes par an.
Revenant sur les facteurs qui sont à l’origine de la pénurie de ce produit de base observé ces trois dernières semaines dans le pays, le Pdg de l’OCT a indiqué que ce manque est causé par la flambée des prix du sucre sur le marché mondial suite aux effets de la guerre russo-ukrainienne, ainsi que l’envolée du dollar.
La principale cause des pénuries des produits alimentaires, observées ces dernières semaines dans le pays, ce ne sont donc pas la spéculation et les hausses préméditées des prix pour provoquer des tensions politiques, comme ne cesse de nous en rebattre les oreilles le président de la république Kaïs Saïed, sans qu’aucun de ses proches collaborateurs ne sente la nécessité de lui expliquer les rouages complexes de l’économie auxquels il ne comprend que dalle.
Selon M. Ben Ameur, le prix du sucre variait entre 360 dollars et 400 dollars la tonne en 2021, contre 700 dollars actuellement, ce qui a impacté le stock national d’approvisionnement.
Outre la hausse des prix à l’échelle mondiale, le responsable a fait savoir que l’un des fournisseurs qui était supposé fournir 22 000 tonnes de sucre afin de couvrir les besoins nationaux au titre des mois de juillet et d’août, n’a pas respecté les clauses du contrat qui le lie avec l’Etat tunisien, faisant remarquer que la Tunisie importe cette denrée essentiellement des sociétés internationales de négoce de matière premières (société de trading) qui, à leur tour, s’approvisionnent du Brésil et de l’Inde.
D’après Elyes Ben Ameur, l’OCT a adopté les mesures nécessaires afin de pallier la pénurie du sucre au titre de la prochaine période, évoquant notamment l’octroi aux industriels d’autorisations spéciales d’importation de cette matière première et le renforcement de la production nationale.
I. B. (avec Tap).
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