Quelque 141 personnes, physiques et morales, figurent actuellement sur la liste nationale des personnes, organisations et entités associées aux crimes terroristes, établie par la Commission nationale de la lutte contre le terrorisme (CNLCT).
L’information a été dévoilée par le directeur de l’unité chargée de la mise en œuvre des résolutions onusiennes liées à la prévention contre le financement du terrorisme au sein de ladite commission, Dhafer Ben Hamida.
Dans une déclaration à l’agence Tap en marge d’une session de formation organisée par la CNLCT au profit des cadres de la direction générale des douanes de Sousse, Ben Hamida a précisé que le nombre des personnes figurant sur cette liste noire des personnes et entités liées au terrorisme a été revu à la baisse suite à la suppression des noms de 13 personnes pour motif de décès.
Côté impact financier, révèle encore le même responsable, l’exécution des décisions de la commission a abouti au gel des avoirs et actifs dont le montant global, trop faible au regard des moyens humains et matériels investis, s’élève à 650 000 dinars.
S’agissant de l’intérêt et des objectifs des cycles de formation lancés par la CNLCT sur le système de gel des fonds, des ressources économiques et des avoirs des personnes et des organisations liées au terrorisme, Ben Hamida a précisé que celles-ci s’inscrivent dans une perspective de sensibilisation et d’initiation à une matière d’une technicité élevée.
C’est un effort mené de concert avec la Commission tunisienne des analyses financières (Ctaf). Public cible : les institutions financières et non financières, ainsi que toutes les structures concernées par la mise en œuvre des décisions onusiennes telles que citées par la loi sur la lutte antiterroriste de 2015, telle que modifiée en 2019.
Rappelons qu’en recevant avant-hier, mercredi 24 mai au Palais de Carthage, Marouane Abassi, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), le président de la république a souligné l’importance du rôle de la CTAF dans l’identification des ressources de financement illicites et déclaré : «Nulle n’ignore que les fonds circulent de manière illégale (en Tunisie, Ndlr) et il n’est plus possible pour les parties qui profitent de ces fonds de ne pas répondre de leurs actes devant la justice»,dans ce qui ressemble à un reproche adressé à cette instance qui ne parvient pas à traquer l’argent sale circulant dans le pays.
I. B.
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