Plus que la défaite humiliante 0-4 face à la Corée, il y a quatre jours, et au 0-2 tout aussi humiliant contre le Japon, aujourd’hui, mardi 17 octobre 2023, ce qui inquiète le plus dans l’Equipe de Tunisie de football, c’est l’absence de réaction d’amour propre et l’indigence technique et tactique au cours des deux matches.
Par Imed Bahri
A quelques semaines de la Coupe d’Afrique des Nations en Côte d’Ivoire, les Aigles de Carthage continuent de voler très bas et de montrer leur incapacité à rehausser leur niveau de jeu dès qu’ils se trouvent face à une équipe très technique et très rapide, comme ce fut le cas de la Corée et du Japon.
Aujourd’hui, les protégé de Jalel Kadri n’ont fait que subir le jeu de bout en bout et résister aux assauts répétés des Japonais qui se sont donné à cœur joie en assaillant les bois de Mouez Hassan, lequel peut être content de s’en être sorti avec deux seuls balles dans ses filets, tant les occasions de but des Japonais étaient nombreuses.
Avec une attaque quasi-absente et zéro occasion de but, les Tunisiens étaient mièvres, empruntés, lents, dépassés dans tous les compartiments de jeu par des Japonais virevoltants et qui, à chaque accélération, laissaient leurs adversaires scotchés au gazon passant comme un couteau dans le beurre, sur le flanc gauche, le flanc droit ou par l’axe, se payant même le luxe de frapper sur la barre et de rater des buts tout faits. Ils étaient d’autant plus brillants et faciles que les Tunisiens étaient brouillons, laborieux et, n’ayons pas peur des mots, nuls.
Si l’on excepte les sauvetages miraculeux de certains défenseurs, comme Montassar Talbi ou Oussama Haddadi, qui n’ont pas démérité, toute l’équipe rouge et blanc était hors-jeu, sans âme et sans idée directrice. C’est une faillite collective des joueurs, du staff technique et de la gestion de l’équipe au niveau de la Fédération tunisienne de football.
Les Japonais ne se sont pas contenté de prendre leur revanche du match perdu 1-3 contre cette même Tunisie il y a an dans le même stade de Kobe, ils ont aussi essayé pratiquement tous leurs joueurs et varié à volonté leurs schémas tactiques, face à une équipe fantôme, prouvant par la même occasion qu’en l’espace d’une année, ils ont beaucoup évolué alors que leurs adversaires du jour ont, eux, au contraire, beaucoup régressé.
I. B.
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