La théorie du complot peut tout justifier et la lutte contre la corruption a bon dos, mais ni l’une ni l’autre n’aidera à faire avancer les chantiers qui traînent en longueur dans toutes les régions du pays.
Lors d’une visite d’inspection au stade olympique d’El Menzah, hier après-midi, jeudi 16 novembre 2023, le président de la république, Kaïs Saïed, a exprimé ses préoccupations quant à certaines défaillances enregistrées au niveau des travaux, dénonçant à ce propos le non respect des études préalables et les retards injustifiés.
Lors de cette visite, où il a pris connaissance de l’état d’avancement des travaux dans ce stade situé au cœur de la capitale et qui est resté fermé depuis plusieurs années, le président était accompagné du ministre de la Jeunesse et des Sports, Kamel Déguiche. Il a également déploré les graves dépassements, le non respect des normes au niveau des matériaux utilisés et le gaspillage de l’argent public.
Les travaux du stade d’El Menzah ont débuté le 10 juin 2022 et devraient s’achever en novembre 2024 pour un coût global de 100 millions de dinars. Ces travaux consistent au réaménagement des gradins, au renforcement de la structure du stade et à la rénovation des vestiaires, de la tribune de presse, de la tribune d’honneur, du tableau lumineux et de l’éclairage. Mais au vu de l’état d’avancement des travaux, il est très peu probable que le stade puisse être ouvert dans les délais prévus.
Mauvaise gouvernance, obsolescence des procédures d’octroi des marchés publics ou corruption administrative avérée, comme le soutiennent les partisans du président Saïed ? On aimerait bien qu’une enquête digne de ce nom puisse démêler le vrai du faux. Car les accusations gratuites lancées à droite et à gauche ne feront pas avancer les travaux et garantir leur achèvement dans les délais fixés et selon les normes exigées de sécurité.
I. B.
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