Farah Fersi, musicienne tunisienne résidant à Bordeaux en France, est une jeune virtuose du qanun, qui vient de se produire, le 6 avril 2024, à la place Halfaouine, à la lisière de la médina de Tunis, dans le cadre du Festival Tajalyat Halfaouine organisé par le Théâtre national tunisien (TNT). Vidéo.
Le qanoun (ou kanoun) est l’emblème même de la musique arabe. «C’est une sorte de harpe ancienne, jouée dans le monde arabe depuis le 10e siècle. On la pose sur les genoux et en même temps que l’on pince les cordes avec ses ongles, ou avec des plectres, on module les sons en activant de petits leviers au bout des cordes, ces leviers vont changer la note et donner les dièses, les bémols, les quarts de tons qui font la spécificité des répertoires du monde arabe», explique Sébastien Llinarès.
Le musicien, guitariste et producteur français ne tarit pas d’éloge envers Farah Fersi : «Dans ses mains, l’instrument est un carrefour, un point de rencontre, un lieu de dialogue entre les différentes musiques et les différentes cultures méditerranéennes», écrit-il.
A Halfaouine, esprit de ramadan oblige, la belle et ravissante musicienne a donné un concert à connotation mystique intitulé ‘‘Lumière Éternelle’’. Elle y a déployé sa virtuosité en répandant la joie de la musique avec beaucoup d’énergie et d’amour.
Evoquant sa découverte de l’instrument, qui est devenu pour ainsi dire l’affaire de sa vie, Farah Fersi déclaré : «Je voulais l’apprendre parce que les gens disaient que c’était très difficile et cela m’a en fait encouragée. J’ai toujours admiré écouter le qanun quand j’étais enfant, alors j’ai essayé !» Avouons que le résultat est exceptionnel, la musicienne montrant, malgré son très jeune âge, une virtuosité qui traverse désormais les frontières et lui vaut un début de notoriété internationale.
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