Le comité de soutien pour l’inscription de la Muqaddima du savant tunisien Ibn Khaldoun (1332- 1406) dans le registre de «La Mémoire du Monde» auprès de l’Unesco organise une visite-rencontre au cœur de la Médina de Tunis le vendredi 26 avril 2024 à partir de 10h30 au 52, rue du Pacha (Bibliothèque de la ville de Tunis).
Le Circuit sur les pas d’Ibn Khaldoun commence par la rencontre, à 10h30, à la bibliothèque de la ville de Tunis (52 rue du Pacha, Tunis) et se termine, à 13h00 par un déjeuner au Fondouk El-Attarine. Imen Bahri et Chiraz Ben Mrad feront la présentation du circuit autour d’un café et le départ sera au niveau de la rue Tourbet El-Bey.
Les participants visiteront les lieux de l’enfance d’Ibn Khaldoun, notamment sa maison natale et l’école coranique où il aurait fait ses premières études (11h00), ainsi que la Mosquée Zitouna, haut lieu de savoir, où il étudia et enseigna, sous la conduite de Abdessattar Amamou.
Vers 12h00, et après la visite des lieux de l’exposition au Musée Kheireddine, on a prévu une pause café et un débat, au Club Tahar Haddad, autour du projet ’inscription de la Muqaddima dans le registre de «La Mémoire du Monde».
Extrait de la présentation du projet :
«La Muqaddima, traduite sous le nom de «Prolégomènes», occupe une place à part dans l’œuvre du savant musulman Ibn Khaldoun, bien qu’elle soit conçue au départ comme une introduction à son Histoire Universelle ou le Livre des Exemples.
«Cette œuvre connut une destinée particulière : publiée à partir de 1377 et proposée sous forme de copies aux divers princes et savants que le Savant rencontrait durant ses périples et itinérances entre Tunis, Fès, Cordoue et le Caire, elle fut considérée par ses contemporains mêmes comme une œuvre à part entière qui développait une méthode et une conception nouvelle de l’évolution des sociétés humaines fondée sur la logique et la raison.
«La redécouverte de la Muqaddima par les élites intellectuelles du Maghreb et de l’Égypte au XIXe siècle, constitua un tournant dans la pensée réformiste dans un contexte de défi colonial. Cette résurgence de l’œuvre et de son auteur, assurée en grande partie par les écoles orientalistes française et anglaise grâce aux premières éditions de l’œuvre et ses multiples traductions éveilla l’attention des maghrébins qui découvrirent qu’ils possédaient dans leur propre patrimoine écrit les outils de leur entrée dans la modernité et de leur propre émancipation.»
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