L’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts, Beït Al-Hikma, a organisé, le vendredi 26 avril 2024, au Palais de l’Académie à Carthage-Hannibal, deux conférences autour de la thématique des «Croisements des arts». (Illustration : Anas Ghrab, Hichem Ben Ammar et Faten Chouba Skhiri.)
La première conférence, qui a été donnée par Pre Faten Chouba Skhiri, était axée sur «Le croisement des arts à l’ère du ‘tout numérique’ et le système des beaux-arts». L’intervenante y a soulevé la question de penser l’art dans le tout-numérique qui impose, aujourd’hui, de revenir sur la question de l’essence de l’art. Elle a évoqué le retour à quelques tentatives de réponses formulées par les philosophes, tel qu’Alain pour, éventuellement, pouvoir re-contextualiser les formes actuelles dans une perspective de filiation réflexive afin d’éviter la rationalité d’un pur déterminisme technologique.
Le Pr Anas Ghrab a traité, quant à lui, du thème «Musique et technologie : évolution des contextes théoriques, scientifiques et économiques» et s’est attelé à rappeler que la musique et la technologie entretiennent une relation historique étroite, depuis l’apparition des premiers instruments de musique jusqu’à l’utilisation des technologies numériques dans la production musicale. Son intervention a présenté les traits les plus importants de cette évolution en s’appuyant sur des exemples tirés, d’une part, de l’histoire de la culture arabe, et d’autre part, de l’émergence d’institutions et de stratégies spécifiques à la relation entre arts et technologies, lors de la révolution industrielle puis avec l’émergence de l’intelligence artificielle.
Par ailleurs, le Pr Ghrab a démontré l’importance du rôle économique joué par le domaine musical au sein de la société et le développement logique de l’équation science, technologie, recherche et économie dans le cadre du champ artistique.
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