L’inflation climatique en Tunisie estimée à 0,9% de l’inflation générale

 Le changement climatique a contribué à une hausse de 0,9% de l’inflation générale en Tunisie, laquelle se situe actuellement à environ 7,5%, selon une note publiée vendredi 7 juin 2024 par l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE), sous le titre «Inflation climatique, défis et opportunités à la lumière du changement climatique».

L’IACE a souligné que cette hausse serait d’environ 1,4% l’année prochaine si les températures continuent d’augmenter et qu’aucune mesure n’est prise pour en réduire l’impact.

Le concept d’«inflation climatique», selon la note, est un moyen d’évaluer l’impact direct du changement climatique sur l’inflation, étant donné que les vagues de chaleur extrêmes sont l’un des principaux facteurs contribuant à des taux d’inflation plus élevés, notamment pour les produits alimentaires.

L’Institut appelle donc les autorités à prendre les mesures nécessaires pour atténuer les répercussions économiques de la canicule prévue pour cet été, notamment l’adoption de mesures préventives pour faire face à la hausse des températures, qui pourrait provoquer des incendies et une augmentation de la demande d’électricité.

Il recommande également d’assurer la sécurité des travailleurs, notamment dans les secteurs des services et du tourisme, en prévoyant des zones de repos ombragées, en réduisant les horaires de travail et en adoptant des mécanismes de travail à distance si les conditions de travail le permettent.

Il demande également de revoir les dates de congés annuels, pour éviter les pics de chaleur estivales, et de respecter la chaîne du froid pour éviter tout risque sanitaire et conserver les produits, notamment alimentaires et médicaux.

La Tunisie est l’un des pays méditerranéens les plus vulnérables au changement climatique, avec des températures élevées et de faibles précipitations entraînant une pénurie d’eau et des sécheresses, et par conséquent une baisse de la production agricole.

Le pays est classé 20e au monde parmi ceux qui souffrent le plus du stress hydrique, et 18e en termes de sécheresse, selon l’indice du World Resources Institute (WRI).

En raison de la hausse continue des températures, les pays européens s’attendent à une hausse de l’inflation alimentaire d’environ 3,2% par an et de l’inflation générale de 1,18% d’ici 2035.

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