Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations a déclaré que son département œuvre à garantir l’approvisionnement du marché national en différents produits de consommation et la satisfaction des besoins des citoyens en ces produits, et notamment ceux d’entre eux qui connaissent des perturbations sur les circuits de distribution, à l’instar du café. (Illustration: Samir Abid au marché de gros de Moknine, le 3 octobre).
Samir Abid, qui parlait aux médias en marge d’une visite de travail effectuée mardi 8 octobre 2024 au Kef, a assuré que le café sera disponible en quantité suffisante dans un délai qui ne dépassera pas deux semaines, rapporte Mosaïque.
Ces assurances sont bonnes à prendre et elles seront bien accueillies par les citoyens, qu’ils soient de simples consommateurs ou des professionnels (industriels, cafetiers, hôteliers, restaurateurs, etc.), mais on aurait aimé savoir les causes exactes de ces ruptures de stocks et de ces pénuries qui se multiplient depuis deux ans et surviennent à un rythme régulier. Sauf que le ministre, en bon technocrate affectionnant la langue de bois, nous laisse sur notre faim, se contentant de vagues promesses qui n’engagent que ceux qui y croient.
L’Etat va œuvrer à l’avenir à approvisionner le marché en différents produits de consommation via les entreprises spécialisées, afin que ces produits soient disponibles en quantité suffisante avant la fin de cette année et afin de faciliter aux citoyens leur acquisition de manière normale, a promis le ministre, sachant que ses prédécesseurs au poste avaient déjà fait cette même promesse, et on ne sait pas pourquoi celle-ci n’a-t-elle pas été tenue et si elle va l’être vraiment un jour.
Le gouvernement va œuvrer à renforcer la surveillance des réseaux de distribution et à préserver le «couffin du citoyen», objectif qui sera réalisé, selon le ministre, grâce à la lutte contre la spéculation et les monopoles, sauf que là aussi, rien n’indique que les pénuries vont cesser, que la spéculation va être vaincue, que les monopoles seront démantelés et que les prix cesseront leur escalade vertigineuse, qui affecte dangereusement le pouvoir d’achat des citoyens.
Nous ne doutons pas là de la volonté du ministre et de la détermination du gouvernement, mais nous avons souvent entendu, ces dernières années, de pareilles déclarations, qui sont devenues ennuyeusement redondantes, sans constater de progrès palpables sur le front des pénuries et de la hausse des prix, phénomènes devenus structurellement banals dans notre pays.
Le effets d’annonce, nous en sommes gavés, nous attendons des résultats palpables qui rejaillissent positivement sur notre quotidien, mais on en est encore loin.
I. B.
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