La hausse des dépenses de subventions pour l’exercice 2023, de 2 643 millions de dinars tunisiens (MDT), prévues par la Loi de Finances promulguée en décembre dernier, à 11 475 MDT, estimées par la loi de finances rectificative pour 2023, est le résultat du refus de l’Etat de mettre en œuvre les réformes qu’il avait lui-même prévues pour mieux maîtriser ces dépenses.
Cette hausse est le résultat de l’augmentation de 10% du prix d’achat de l’essence au cours des huit premiers mois de l’année en cours, explique le ministère des Finances. Cela est également dû au fait que le mécanisme d’ajustement des prix des produits pétroliers et des tarifs de l’électricité et du gaz n’est pas encore entré en vigueur, a ajouté le ministère.
La subvention au carburant consommera un budget de 7 030 MDT, qui comprend la subvention accordée à la Société tunisienne des industries de raffinage (Stir, 3 665MDT) et la subvention accordée à la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (Steg, 3 365MDT).
La loi de finances rectificative pour 2023 a également opté pour une révision à la baisse de l’hypothèse du prix du baril de pétrole de 89 dollars à 83 dollars le baril.
Le gouvernement prévoit également d’allouer une enveloppe de 3 805 MDT pour les subventions aux produits de base en 2023 (en augmentation de 1 282 MDT, par rapport à la Loi de Finances rectificative pour 2023), qui servira principalement à financer les importations de céréales, compte tenu de la baisse de la récolte nationale en raison de la sécheresse et des effets du changement climatique. Les dépenses de subvention des transports en 2023 n’ont pas été ajustées et ont été maintenues à 640 MDT.
I. B.
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