Philippe Leon, l’Italien de La Goulette, auteur de centaines de chansons pour les plus grands artistes italiens, dont Mina, Celentano et Patty Pravo, lance désormais son propre groupe : Banda Leon. Et promet de se produire l’été prochain à Carthage ou Hammamet.
Le nom du groupe signifiera probablement peu de choses pour les non-experts. Mais l’éclectique maestro, qui a passé son enfance dans La Goulette dorée des années 60, savamment décrite avec une pointe de nostalgie par Yassine Redissi dans le film ‘‘Je reviendrai là-bas’’, en hommage au chanteur juif franco-tunisien Henri Tibi, est restée dans son cœur et l’a marqué de façon indélébile : mélange de sons, de saveurs et d’odeurs typiques d’un lieu où coexistaient Tunisiens, Français, Maltais et Italiens, décrit par beaucoup comme un exemple de communion et de proximité entre différentes communautés.
Dans nombre de ses compositions, le maestro, qui a écrit pour plus de 50 artistes, a habilement inséré des mélodies arabes comme seuls ceux qui ont vécu dans cette partie du monde peuvent le faire car cela fait partie innée de leur ADN musical. Et précisément en Tunisie, point de départ d’une carrière artistique longue et polyvalente, Philippe Léon veut revenir se produire avec son dernier projet, le Banda Leon, un groupe d’artistes qui non seulement opèrent dans le domaine de la musique mais qui bougent dans toutes les formes d’art et de divertissement. Le groupe, explique l’auteur de 65 ans à l’agence Ansa, est une sorte de famille élargie, où chaque artiste offre les performances artistiques dans lesquelles il excelle. Non seulement des chanteurs et des musiciens, mais aussi des artistes de cabaret, des imitateurs, des danseurs. Et pour compléter la formation également des maîtres d’art figuratif et de sculpture. Bref, une équipe composée d’artistes de toutes disciplines.
C’est la dernière évolution de sa passion pour la musique et l’art, en particulier la peinture et la sculpture, à laquelle participent actuellement Fabio Colasante, peintre et compositeur de musique électronique, et Linda Edelhoff, sculpteur et auteur-compositeur-interprète.
Les concerts de Banda Leon sont des spectacles captivants, dans lesquels les notes se mélangent aux projections visuelles, transportant le public dans un monde d’émotions et d’images suggestives. Cette nouvelle forme d’expression artistique est le résultat d’années de travail et de recherche de Léon, qui continue de surprendre et d’innover dans le panorama musical italien.
Le maestro veut faire connaître son groupe non seulement en Italie mais aussi au-delà des frontières nationales. Et la Tunisie, compte tenu de ses origines, ne peut manquer d’être l’une des étapes de sa prochaine tournée. «Je viendrai en Tunisie l’été prochain parce que j’ai envie de la revoir et d’y revivre, même si je sais que cela aura beaucoup changé au cours de toutes ces années. Et je viendrai avec mon groupe, peut-être au festival de Carthage ou à celui Hammamet», a promis l’artiste dont le dernier single, ‘‘J’ai peur’’, voyage émotionnel entre amour et incertitude, sorti ces derniers jours et chanté en français, connaît déjà un grand succès en Italie, avec l’espoir qu’il puisse devenir un succès international.
Leon, d’un père italien et d’une mère française, est un symbole d’éclectisme et d’intégration entre différentes formes d’art et a démontré au fil du temps que sa créativité ne connaît pas de limites. Il a également récemment reçu la mission d’une chaîne de télévision bien connue de composer et de créer de la musique pour enfants, une tâche qui le rend très fier, confie-t-il.
I. B. (avec Ansamed)
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