Malgré une situation actuelle marquée par l’atermoiement du Fonds monétaire international (FMI) qui hésite encore à examiner le dossier de la Tunisie relatif au prêt de 1,9 milliard de dollars sur quatre ans, une action symbolique a été organisée, vendredi soir, 14 avril 2023, à Washington, pour célébrer le 65e anniversaire de l’adhésion de la Tunisie au FMI. (Illustration: Samir Trabelsi et Kristalina Georgieva).
Cette action, qui a été saluée par plusieurs personnes dont la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, qui l’a rehaussée par sa présence, n’a pas été organisée à l’initiative des responsables tunisiens présents à Washington, le ministre de l’Economie de la Planification Samir Saïed, et le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Marouane Abassi, mais grâce à l’entregent de deux professeurs universitaires tunisiens résidents au Canada, Samir Trabelsi et Moktar Lamari, qui ont présenté, à cette occasion, un gâteau décoré par le drapeau tunisien et le logo du FMI. Ils ont, également, exposé un document sur l’historique de l’adhésion de la Tunisie au FMI, datant depuis le 14 avril 1958. En rappelant l’historique de ces relations, ils ont voulu prouver qu’à chaque fois que la Tunisie a recouru au FMI, l’aide qu’elle en a reçue lui a permis de sortir de la crise financière et de relancer son économie
La Tunisie a rejoint officiellement le Fonds le 14 avril 1958 et l’acte d’adhésion a été signé par l’ambassadeur de Tunisie aux États-Unis, feu Mongi Slim.
La quote-part de la Tunisie au FMI est de 120 actions, d’une valeur nominale totale de 12 millions de dollars.
Dans le cadre des évolutions économiques que connaît le monde et des difficultés économiques, la Tunisie se trouve actuellement obligée à décider des programmes de réformes radicales et difficiles dans le but d’obtenir un prêt d’une valeur de 1,9 milliard de dollars.
Les deux universitaires tunisiens ont souligné, à cette occasion, l’importance des relations existantes entre la Tunisie et le FMI et la pertinence des revendications tunisiennes et des craintes d’une explosion sociale si certaines réformes sont accélérées à l’instar de la levée de subvention.
Samir Trabelsi a indiqué qu’«après 65 ans de partenariat et de coopération, la Tunisie s’est lancée dans des négociations avec le FMI en vue de parvenir à un accord pour mobiliser 1,9 milliard de dollars pour financer le budget de l’Etat, mais le parcours n’a pas été facile. Cependant, les déclarations des responsables du FMI ont apporté une de lueur d’espoir pour la relance des négociations».
L’universitaire a appelé le gouvernement de Najla Bouden à actualiser le programme en tenant compte de l’aspect social des réformes, avec l’implication des spécialistes et des acteurs économiques, afin que ce programme soit approuvé par tous en vue de faciliter la concrétisation des réformes.
I. B. (avec Tap).
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