Le 57e Festival de Hammamet s’est clôturé hier soir, samedi 12 août 2023, avec un hommage à quatre grandes chanteuses tunisiennes : Saliha, Naama, Oulaya et Safia Chamia.
L’orchestre était dirigé par Youssef Belhani et les chanteuses qui ont interprété le répertoire de leurs célèbres aînés sont Meherzia Touil (Naama), Chahrazed Helal (Saliha), Dorra Fourti (Safia Chamia) et Molka Cherni (Oulaya).
La soirée était un voyage dans le répertoire musical tunisien du XXe siècle, des années 1940 aux années 1980, qui ont connu un véritable élan créateur marqué par le talent de poètes, compositeurs, et interprètes hors du commun.
Ce fût l’âge d’or de la chanson tunisienne qui a réussi à puiser dans les différentes influences orientales et occidentales, tour en préservant sa personnalité et ses sonorités inimitables.
Chahrazed Helal / Dorra Fourti.
Les mélomanes et les nostalgiques de tous âges étaient présents sur les travées du théâtre de plein air et ont passé un agréable moment de partage avec les quatre chanteuses qui ont illuminé la scène de leur présence et de la qualité de leur interprétation de chansons qui ont une résonnance spéciale dans la mémoire du public telles que «Alli jara» et «Moula el-jinhane ettayer» de Oulaya, «Ya zine essahra» et «Finek ya ghali» de Naama ou encore «Qalouli asmar» et «Mahla gaddak» de Safia.
Meherzia Touil / Molka Cherni.
Pour terminer le soirée en beauté, les quatre chanteuses sont montées ensemble sur scène pour interpréter le grand classique de Mohamed Jamoussi «Ensa ensa, rabbi ayech ensa» dédié à la femme tunisienne qui célèbre aujourd’hui, 13 août, l’anniversaire de la promulgation du Code du statut personnel, en 1957, texte fondateur qui a joué un grand rôle dans l’émancipation des femmes en Tunisie. La soirée d’hier en était la parfaire illustration, aussi bien sur la scène que dans les gradins où les femmes ont illuminé la soirée par leur goût, leur art, leur finesse et leur intelligence.
I. B.
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