Selon des sources, 7 bateaux transportant des quantités de céréales attendent au large des ports tunisiens pour décharger leurs cargaisons, les fournisseurs exigeant d’être payés d’avance ou d’être payés d’anciennes livraisons non encore honorées par l’Office des céréales.
L’un des bateaux attend depuis le 14 juillet dernier. Et les frais occasionnés par cette attente seront, bien entendu, au frais du client, ce qui va alourdir le coût de toute l’opération, sachant que la filière céréalière tunisienne traverse une grave crise structurelle aux niveaux de la production, de la distribution et de la transformation (boulangeries, pâtisseries, biscuiteries, industrie des pâtes alimentaires…).
C’est là l’une des raisons ayant amené le président de la république Kaïs Saïed à limoger le Pdg de l’Office des céréales, et avant lui, celui de la BNA Bank, principal prêteur dudit Office, qui accumule les déficits, conséquence d’une politique de subventions obsolète et qui alimente la spéculation, la corruption et les pénuries de farine et de pain.
Avec ces quantités de céréales non livrées, on peut s’attendre à l’aggravation de la pénurie de pain qu’illustre le nombre de boulangeries ayant fermé leurs portes et les longues files d’attente devant celles encore ouvertes, mais pour combien de temps encore ?
I. B.
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