Dans l’entretien qu’il a accordé hier, jeudi 19 mai 2022, à notre confrère Taoufik Mjaied, de France 24, le ministre de l’Economie et du Plan, Samir Saied, a souligné les difficultés financières actuelles de la Tunisie et averti contre la poursuite des politiques fondées sur l’endettement ayant conduit le pays aux difficultés qu’il confronte actuellement. Vidéo.
Le ministre, qui conduit des roadshows pour promouvoir le Tunisia Investment Forum (TIF) auprès des investisseurs et opérateurs économiques européens, était hier à Paris.
En réponse à une question sur les revendications de nouvelles augmentations salariales exprimées par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), M. Saïed a affirmé que le gouvernement ne peut y répondre que dans les limites de ses possibilités, qui sont aujourd’hui très limitées.
«Avons-nous aujourd’hui une capacité financière pour satisfaire toutes les revendications ?», s’est interrogé le ministre, avant de répondre : «Nous allons procéder par étape, mais nous ne réduirons pas les salaires, comme le disent certains. Il y aura plutôt une maîtrise de la masse salariale. Et Il y a là une nuance. Nous avons une marge de quelques points, mais ce n’est pas une marge importante. Les finances publiques ne nous le permettent pas».
Le ministre a souligné aussi les trois problèmes majeurs de l’économie tunisienne : le déficit commercial, de déficit budgétaire et l’endettement.
«Notre endettement est très élevé. C’est la vérité. Nous devons revenir à la croissance économique pour réduire le déficit commercial», a-t-il souligné, en indiquant que les discussions avec le Fonds monétaire international (FMI) pour un nouveau prêt de 4 milliards de dollars se poursuivent et qu’il s’agit d’expliquer la démarche de la Tunisie et le but des réformes à mettre route. Les détails du prêt et ses conditions seront au centre des négociations qui s’ouvriront bientôt.
I. B.
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