Jalel Kadri est un entraîneur très conservateur. Sa gestion ultra-défensive des matchs où l’équipe nationale devait marquer des buts (comme au Mali après le carton rouge et face à l’Australie après l’ouverture du score) le montre. Aujourd’hui, face à la France, il devrait encore le confirmer si la formation probable avancée par certains médias venait à être celle qui débutera le match.
Bien qu’il ait absolument besoin de gagner pour avoir une chance de qualifier son équipe en huitièmes de finale de la Coupe du monde, Kadri aborderait la rencontre face à la France avec le même schéma tactique (défensif) qu’il a mis en place face au Danemark et face à l’Australie, à savoir le 3-4-2-1 (ou le 5-4-1 en phase défensive).
Un schéma qui offre deux rideaux défensifs denses, certes, mais qui fait en sorte que l’équipe joue presque systématiquement en infériorité numérique lorsqu’elle est en possession du ballon.
Voici la formation probable : Dahmen ; Ghandri, Meriah, Talbi ; Kechrida, Laidouni, Skhiri, Maâloul ; Ben Slimane, Ben Romdhane ; Khazri.
Evidemment, bien utilisé, le 3-4-2-1 peut s’avérer un schéma beaucoup plus équilibré et même créer la supériorité numérique en phase de possession. Pour cela, il faudrait que 2 des 3 défenseurs centraux se placent haut sur le terrain et participer activement à la relance et, en cas de besoin, à certaines actions offensives, mais c’est loin d’être le cas avec l’équipe nationale.
Jalel Kadri se priverait également, dans cette formation probable, de ses atouts offensifs les plus dangereux, puisqu’il mettrait à la place de ses deux ailiers offensifs qui ont joué contre l’Australie (Sliti et Msakni) deux milieux de terrain relayeurs (Ben Slimane et Ben Romdhane) qui viendraient s’ajouter aux deux récupérateurs habituels, Skhiri et Laidouni.
Il se priverait aussi du meilleur joueur tunisien lors des deux premiers matchs, à savoir Issam Jebali.
C. B. Y.
Donnez votre avis