Année après année, la championne tunisienne, Ons Jabeur, 28 ans, 7e rang mondial, s’est hissée au sommet de sa carrière. Dans le tournoi majeur de Roland-Garros (Grand Chelem), elle réalise cette année sa 3e meilleure performance : accéder aux 1/8e de finale, comme en 2020 et en 2021.
Par Samir Gharbi
Passera-t-elle le cap ? Tous les Tunisiens l’attendent avec grande joie à la fin de cette matinée… sur le court central Philippe Chatrier…
- 2010 : finaliste, elle perd face à Elina Svitolina.Agée de 15 ans, classée 29e parmi les juniors, Ons fait sa première entrée à Roland-Garros, en mai 2010. Elle surprend son monde en battant la Française Caroline Garcia (6-3 / 6-3) puis l’Américaine Sloane Stephen (6-3 / 6-4) et parvient en demi-finale, le 4 juin 2010, en éliminant la Russe Irina Khromacheva, 17 ans, 15e rang : 6-3 / 6-2. Ons s’incline en finale face à l’Ukrainienne Elina Svitolina (2-6 / 5-7).
- 2011 : finaliste, elle gagne face à Monica Puig.A 16 ans, elle remporte son premier trophée dans un tournoi majeur (Grand Chelem Junior). Elle a éliminé successivement Daria Gavrilova en quart de finale, puis la Française Caroline Garcia en demi-finale et enfin la Portoricaine Monica Puig en finale. Ons Jabeur (7-6 / 6-1), devient ainsi, le 6 juin 2011, la première femme africaine et arabe à remporter un titre junior en simple du Grand Chelem.
- 2012 : Ons est qualifiée pour jouer parmi les «pro»… Elle passe le 1er tour en battant la Serbe Alexandra Krunic, mais échoue au 2e tour face à la Britannique Heather Watson (6-7 / 3-6).
- 2013 : Ons est éliminée lors de la phase de qualification.
- 2014 : Ons perd dès le 1er tour face à l’Australienne Olivia Rogowska (2-6 / 3-6).
- 2015 : Ons perd au 2e tour face à la Croate Tereza Mrdeža en trois sets (3-6 / 6-2 / 7-9)
- 2016 : Ons ne participe pas.
- 2017 : Ons est repêchée aux qualifications (Lucky loser). Elle bat au 1er tour la Roumaine Ana Bogdan (6-3 / 6-4) et au 2e tour la Slovaque Dominika Cibulkova (6-4 / 6-3), avant de s’incliner au 3e tour face la Suissesse Timea Bacsinszky (2-6 / 2-6).
- 2018 : elle perd aux qualifications face à la Néerlandaise Richèl Hogenkamp.
- 2019 : elle perd au 1er tour face à la Croate yougoslave Petra Martić (1-6 / 2-6).
- 2020 : Ons parvient enfin au 1/8e de finale. Elle bat au 1er tour la Kazakhe Zarina Diyas (6-4 / 3-6 / 6-1), puis au 2e tour la Japonaise Nao Hibino (7-6 / 6-4), puis au 3e tour la Biélorusse Aryna Sabalenka (7-6 / 2-6 / 6-3), avant de s’incliner en 1/8e de finale face à l’Américaine Danielle Collins (4-6 / 6-4 / 4-6).
- 2021 : Ons renouvelle sa performance, mais s’arrête encore aux 1/8e de finale. Au 1er tour, elle élimine la Kazakh Yulia Putintseva (7-5 / 6-2); au 2e, elle l’emporte sur la Singapourienne Astra Sharma (6-2 / 6-4) et au 3e elle en fait de même pour la Polonaise Magda Linette (3-6 / 6-0 et 6-1). Elle tombe aux 1/8e de finale face à l’Américaine Coco Gauff (3-6 / 1-6).
- 2022 : Ons, qui a grimpé au 6e rang mondial, perd dès le 1er tour contre la Polonaise Magda Linette, qui prend sa revanche : 6-3 / 6-7 / 5-7).
- 2023 : Ons parvient à nouveau aux 1/8e de finale. Elle a battu au 1er tour l’Italienne Lucia Bronzetti (6-4 / 6-1), au 2e tour la Française Océane Dodin (6-2 / 6-3) et au 3e tour la Serbe Olga Danilovic (6-4 / 4-6 / 6-2). Aux 1/8e de finale, elle fera face, ce jour, à l’Américaine d’origine croate, Bernarda Pera, 29 ans, classé 47e mondial.
Lors de la précédente rencontre, elle a eu beaucoup de mal à se défaire de la très accrocheuse Olga Danilovic. Elle a avoué elle-même avoir très mal joué et qu’elle a fait son expérience et son métier pour éviter le purgatoire. Espérons qu’elle récupérera tous ses moyens et qu’elle montrera la joie de jouer, la fraîcheur physique et la finesse technique qui ont fait d’elle l’une des joueuses les plus spectaculaires du circuit.
Le public tunisien, fortement présent à Roland Garros, saura la porter avec l’enthousiasme qu’on lui connaît, lors des moments difficiles de la rencontre. Et c’est à elle de faire le reste pour parvenir, pour la première fois de sa carrière, au demi finale du tournoi parisien, et pourquoi pas aller encore plus loin. Le rêve est permis, même si la première mondiale, la polonaise Iga Swiatek, est encore en lice et qu’elle s’est montrée irrésistible et autoritaire depuis le début du tournoi.
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