En battant, hier soir, samedi 2 septembre 2023, au terme d’un match dramatique, la Tchèque Marie Bouzkova (31eWTA), blessée à la cuisse au milieu du second set, Ons Jabeur (5e), qui souffrait elle aussi des séquelles d‘e la grippe attrapée quelques jours plus tôt, a prouvé qu’elle restait une vraie guerrière des courts.
Par Imed Bahri
Parvenant à renverser la vapeur, à chaque fois qu’elle se trouvait dos au mur et en danger d’élimination, la Tunisienne a finalement eu raison du courage et de l’abnégation de son adversaire dans une rencontre à rebondissement, jouée héroïquement par deux joueuses diminuées mais qui ont réussi à sortir le grand jeu, même si parfois elles ont commis, l’une comme l’autre, de grosses maladresses en raison de leur état physique précaire.
Ons Jabeur a finalement maintenu son rêve d’un premier Grand Chelem à l’US Open, atteignant les huitièmes de finale en battant son adversaire en trois sets 5-7, 7-6 (7/5), 6-3, Mais que c’était dur ! «C’était un match très difficile», a déclaré Jabeur après coup. «Nous avons tous les deux très bien joué. Elle ne voulait pas s’arrêter. C’est une grande joueuse»: hommage méritée à soin adversaire d’une soirée qui a beaucoup souffert pour tenter de rester dans le match.
Cependant, la rencontre, qui a duré presque trois heures (2 heures 56 minutes), devant un public du stade Arthur Ashe subjugué par la combattivité des deux guerrières, laissera sans doute des traces.
Aussi la prochaine rencontre, après-demain, devant Zheng Qinwen (23e mondiale) ne sera-t-elle pas une promenade de santé. Et c’est le cas de lire. Car si, hier soir, Jabeur a vu son adversaire aussi atteinte physiquement qu’elle et, malgré ses innombrables fautes directes, a réussi à lever les deux bras victorieux à la fin de la rencontre, contre la jeune Chinoise (20 ans), elle va falloir se remettre de sa grippe, retrouver ses sensations, imposer son vaste répertoire technique et, surtout, faire moins de fautes directes, son péché mignon.
Une fois passée au quart de finale , le rêve pourrait devenir réalité. Car à 29 ans, Ons Jabeur, qui a perdu deux finales consécutives à Wimbledon, pourtant à sa portée, semble plus déterminée que jamais à remporter un tournoi de Grand Chelem sur terre américaine. Ce dont témoigne la force mentale montrée hier soir aux moments les plus difficiles du match, lorsque le destin a failli basculer à nouveau en faveur de son adversaire.
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