En recevant, mercredi 6 mars 2024, au Palais de Carthage, le chef du gouvernement, Ahmed Hachani, le président de la république Kaïs Saïed a plaidé en faveur de la révision du code du travail à travers l’élaboration d’un projet de loi qui permette de mettre fin à sous-traitance dans le secteur privé.
La sous-traitance dans le secteur public a récemment été interdite en Tunisie, mais cette pratique est encore en vigueur dans le pays et de nombreuses institutions étatiques continuent d’y recourir pour satisfaire leurs besoins de mains d’œuvre dans certaines activités.
Tout en dénonçant la logique qui préside la sous-traitance qu’il considère comme étant «une forme d’esclavage et de traite des personnes», le président Saïed a estimé que de telles pratiques déshonorent les Tunisiens qui n’ont de cesse de revendiquer la justice et la dignité.
Le président de la république a cité le cas d’une entreprise qui a recouru à une société de sous-traitance avec une contrepartie financière mensuelle de 1 410 dinars pour chaque contrat d’embauche alors que le salaire net perçu par l’employé de cette entreprise ne dépasse pas 570 dinars par mois.
En vue de mettre fin à la pratique de l’emploi précaire, le chef de l’Etat appelé à supprimer la formule des contrats à durée limitée, qui lèsent les employés et n’offrent aucune perspective d’avenir notamment pour ceux dont les contrats d’embauche viennent à terme au bout de trois mois.
Tout comme le propriétaire de l’entreprise a le droit d’investir et de jouir de la liberté d’entreprendre, l’employé a, lui aussi, le droit non pas seulement à une rémunération équitable et juste mais aussi à bénéficier de la stabilité de l’emploi et de la couverture sociale, a soutenu le chef de l’Etat.
I. B.
Donnez votre avis