Tunisie : Wadie Jary n’est pas au bout de ses peines

 Le président de la Fédération tunisienne de football (FTF), Wadie Jary, en détention provisoire depuis six mois et poursuivi dans des affaires de corruption administrative et financière, n’est pas au bout de ses peines.

Le juge d’instruction près le tribunal de première instance de Tunis a, en effet, décidé de prolonger la détention préventive de quatre mois supplémentaires, apprend-on, mercredi 24 avril 2024, auprès du porte-parole officiel du tribunal, Mohamed Zitouna.

Le président de la FTF avait été arrêté le 25 octobre dernier suite à une plainte déposée par le ministère de la Jeunesse et des Sports. Il est visé par un deuxième mandat de dépôt, en novembre dernier, pour «mauvaise gestion des deniers publics».

Cette décision de prolongation de la détention provisoire de Jary intervient au moment où les préparatifs s’intensifient pour organiser une assemblée générale élective de la FTF pour élire un nouveau bureau et tourner définitivement la page de l’ancien président, qui a dirigé le football tunisien depuis son élection en 2012. Durant ces douze ans de règne sans partage, il s’était fait beaucoup d’ennemis et fut au centre de nombreuses polémiques sur sa prétendue corruption : arbitres soudoyés, matches truqués, etc. Et comme dans toutes les polémiques, la part de fantasmes et de rumeurs est plus importante que celle des vérités prouvées.

Electron trop libre, bagarreur et hautain, Jary a aggravé son cas en cédant à la tentation de briguer des postes politiques. N’a-t-il pas été cité un moment comme possible chef de gouvernement ? Attaché à l’indépendance de la FTF, il avait souvent snobé les autorités publiques, transformant les ministres de la Jeunesse et du Sport en véritables ennemis. La suite on la connaît…

I. B.

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