Faouzi Zayani, membre du Conseil national de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (Utap) accuse de grandes entreprises de contrôler le secteur de la production et de la distribution de volailles, qui font pression sur les petits agriculteurs, dont le nombre est en constante baisse, ce qui provoque l’augmentation des prix et affecte négativement les consommateurs.
Faouzi Zayani, membre du Conseil national de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (Utap) accuse de grandes entreprises de contrôler le secteur de la production et de la distribution de volailles, qui font pression sur les petits agriculteurs, dont le nombre est en constante baisse, ce qui provoque l’augmentation des prix et affecte négativement les consommateurs.
Au cours des dernières semaines, les prix de la volaille ont connu une augmentation significative, et M. Zayani, qui parlait jeudi 28 août 2022 dans l’émission ‘‘Ahla Sbah’’ sur Mosaïque, attribue cette hausse à plusieurs facteurs objectifs, notamment des facteurs climatiques, car la hausse des températures entraîne un manque de production, en plus d’une augmentation de la demande, causée par le développement de l’activité touristique au cours de cet été et cela a coïncidé aussi avec le retour des Tunisiens à l’étranger.
Mais ces facteurs ne sont pas les seuls à avoir conduit à la crise où se trouve aujourd’hui le secteur avicole, s’empresse de préciser M. Zayani, il y a aussi les pratiques des grandes entreprises qui contrôlent le secteur de A à Z, à commencer par l’approvisionnement et la fabrication des intrants alimentaires, jusqu’à la production et la distribution en détail.
M. Zayani, qui fait particulièrement allusion ici au groupe Poulina sans le nommer, estime que l’État porte une part de responsabilité dans cette crise et la détérioration de la situation due au laxisme des responsables dans la réalisation des opérations de contrôle à différents niveaux, et à leur incapacité à faire ce qu’ils doivent faire pour protéger les petits agriculteurs et les consommateurs.
Et le syndicaliste de souligné que l’affaire portée par l’Utap devant le Conseil de la concurrence est bloquée depuis deux ans et que le dossier a été présenté au président de la république depuis 2020, mais sans résultat.
En ce qui concerne la production d’œufs, M. Zayani a déclaré que le coût de production élevé nécessite une augmentation du prix de vente à 1 160 millimes pour quatre œufs au lieu de 1 100 millimes, afin d’éviter toute exploitation par ceux qui en détiennent le monopole, en stockant les œufs et en les vendant ensuite à des prix plus élevés.
En attendant, les consommateurs payent la volaille de plus en plus cher et le président Kaïs Saïed ne cesse de tempêter contre les spéculateurs… sans rien faire.
I. B.
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