Dans un communiqué publié le 8 janvier 2023, signé par son président Samir Majoul, l’Union tunisienne de l’industrie, le commerce et l’artisanat (Utica) estime que la Loi des Finances 2023 (LF-23) est une «grande déception», en ce sens qu’elle se présente comme une «loi d’imposition et de comptabilité publique, avec plusieurs mesures injustes pour les entreprises».
Dans son communiqué, la centrale patronale tunisienne dénonce aussi l’augmentation à 8% du taux d’intérêt directeur de la Banque centrale de Tunisie, visant à maîtriser l’inflation, qui va participer à l’épuisement des entreprises tunisiennes déjà menacées dans leur survie par l’impact de la pandémie Covid-19, la flambée actuelle des prix suite aux répercussions de la guerre en Ukraine, à l’origine d’une «grave pénurie des matières premières, des produits de base et d’énergie». L’Utica déplore, une LF-23 qui «manque de vision».
Parmi les plus importantes critiques adressées à cette loi : elle n’encourage pas la relance économique, l’investissement et les exportations, et faute d’accès des entreprises au financement, le consommateur, l’entreprise et la compétitivité de l’économie tunisienne paieront cher le prix.
L’Utica fait part aussi de son étonnement à propos des pénalités de retard, de la concurrence de l’Etat faite aux entreprises en empruntant aux banques commerciales et du retard enregistré dans la révision du Code de Change, qui tarde encore à être adopté et promulgué.
A. M.
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