La ville de Haffouz, à Kairouan (au centre de la Tunisie), a passé une nuit très tendue, entre le jeudi 13 au le vendredi 14 avril 2023, avec des heurts entre la population et les forces de l’ordre, suite au décès du joueur Nizar Issaoui à l’hôpital des grands brûlés à Ben Arous, au sud de Tunis. La police, qui a essuyé des jets de pierre, a réagi avec du gaz lacrymogène.
La famille du joueur accuse la police d’avoir utilisé le gaz lacrymogène pour tenter d’immobiliser le joueur venu au poste de police, quelques jours auparavant, pour se plaindre d’un commerçant qui affichait des prix très élevés, ce qui, selon elle, a déclenché le feu qui lui a causé des brûlures de troisième degré.
Le joueur de football de 37 ans, père de quatre enfants, a tenté de s’immoler par le feu devant le commissariat de police de Haffouz, lundi 10 avril, pour protester contre une «fausse accusation de terrorisme» à son encontre.
Tout a commencé après une altercation avec un vendeur de fruits et légumes : le joueur s’est révolté contre le prix du kilo de bananes, fixé à 10 dinars, soit le double du prix plafonné par le ministère du Commerce.
«J’ai voulu attirer l’attention de la police sur le fait que ce vendeur ne respectait pas la loi, vendant le kilo de bananes à 10 dinars», explique Nizar Issaoui dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux. «Mais la police m’a accusé de terrorisme et m’a collé une affaire avec laquelle je n’ai absolument aucun lien», poursuit l’ancien attaquant des clubs de Gafsa et Monastir.
La vidéo montre comment le joueur tunisien a tenté de s’immoler devant le commissariat, au milieu des cris des présents, terrifiés.
La suite on la connaît
I. B.
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