Entretien express autour du ballon rond avec l’ancienne star brésilienne de football bien insérée dans la vie parisienne. Rai nous a fait l’honneur de nous accorder quelques instants avec une simplicité qui frôle la timidité, mais avec grand professionnalisme.
Propos recueillis à Paris par Jean-Guillaume Lozato
Kapitalis : C’est un honneur de s’entretenir avec l’un des champions du monde 1994 avec le Brésil. Les «Auriverde» ont eu la chance de compter deux membres talentueux de votre famille, c’est-à-dire votre frère Socratès puis vous-même. Cela nous amène vers la première question : votre vision générale de la coupe du monde au Qatar et pourquoi le Brésil n’est-il pas allé plus loin ?
Rai : En coupe du monde tout le monde a ses chances, petites ou grandes équipes. La preuve encore plus en 2022. Je n’aime pas faire le donneur de leçons alors pour le Brésil ou d’autres, c’est le foot, c’est le suspense, l’intérêt de ce sport.
Pour l’événement proprement dit, alors oui, l’organiser au Qatar a apporté un vent de fraîcheur. Les continents différents ont bousculé la hiérarchie, l’Europe. Le foot africain a offert du spectacle et le foot arabe particulièrement avec l’Arabie Saoudite qui a battu l’Argentine, la Tunisie qui a montré un visage plus positif et surtout le Maroc une super-équipe. C’est ça l’esprit sportif, le bon esprit, la joie de jouer et l’esprit de groupe.
Le Maroc a fait vibrer les amateurs de football. Mais peut-on dire autant de l’équipe tunisienne ? Souvenons-nous que Pelé, à la veille du Mondial 2002, avait désigné les Aigles de Carthage comme l’équipe la plus faible de la compétition…
Ce n’est pas le cas cette fois. La Tunisie a failli franchir le premier tour, elle le méritait. Elle a des moyens avec ses milieux polyvalents, voilà pourquoi à Qatar 2022, elle a aussi apporté quelque chose au même titre que le Maroc même s’il faut se perfectionner encore pour arriver au niveau des Lions de l’Atlas qui ont été très impressionnants. Les deux équipes sont différentes mais bénéficient d’un très bon état d’esprit et d’un très bon gardien.
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Il convient de préciser, au terme de ce court entretien, que le footballeur de haut niveau, désormais retraité des terrains, a effectué une reconversion dans le cadre d’un actionnariat avec le Paris FC. Souhaitons-lui bon vent pour ce projet en attendant le Mondial 2026 pour lequel Rai espère un retour de l’Italie. Et pourquoi pas une sixième couronne pour le Brésil ?
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