Outre les pénuries de farine, de semoule, de riz, de sucre, de café et de médicaments, les coupures intempestives d’eau et de courant électrique font désormais partie du quotidien des Tunisiens qui semblent s’en accommoder comme d’un mal inévitable. Comme quoi, on n’arrête pas le progrès…
C’est ainsi qu’il ne se passe pas une semaine sans que la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede), dont l’ex-PDG Mosbah Hélali a été limogé récemment pour cette raison par le président Kaïs Saïed, ne se gêne plus d’annoncer des coupures et des perturbations dans la distribution de l’eau potable enregistrées dans toutes les régions du pays. Cela s’explique d’abord par le manque de cette ressource, de plus en plus rare pour cause de sécheresse, mais aussi par la grande vétusté du réseau de distribution, qui fuit de partout.
C’est ainsi que, dans un communiqué publié mercredi 20 septembre 2023, la Sonede explique la coupure d’approvisionnement d’eau potable dans plusieurs régions du pays, qu’elle ne nomme plus, tant elles sont nombreuses et les coupures généralisées, par «l’arrêt de tous ses ouvrages hydrauliques, suite à la coupure d’électricité enregistrée dans la nuit du mardi au mercredi, dans plusieurs régions du pays.»
Pour une fois que les coupures d’eau s’expliquent par les dysfonctionnements enregistrés dans le réseau de sa «grande sœur», la Société tunisienne d’électricité et de gaz (Steg), tout aussi malade et au bord de la faillite, un robinet qui ne répond plus présent en pleine canicule d’été est presque excusable.
La société a fait savoir dans son communiqué que l’approvisionnement en eau potable reprendra progressivement après le rétablissement de l’électricité et la remise en marche de ses installations. Quand ? Au fur et à mesure. Quand ses agents parviendront à rétablir les flux coupés… Inchallah !
I. B.
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