La migration a du bon, en tout cas pour la Tunisie, qui a toujours été un carrefour humain important entre l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Europe. Territoire de transit mais aussi émetteur de migrants, notre pays a toujours su tirer profit de ces incessants flux humains. Ce dont témoigne l’importance des envois de fonds en devises des Tunisiens résidant à l’étranger.
Ces fonds ont atteint, fin octobre 2023, quelque 7 milliards de dinars, couvrant 65% de la dette extérieure du pays à la fin 2023, comme l’a indiqué, jeudi dernier, le directeur général de l’Office des Tunisiens à l’étranger (OTE), Mounir Kharbi.
En 2022, ces fonds se sont établis à 9 milliards de dinars, couvrant la totalité de la dette extérieure, a-t-il encore indiqué en marge d’un séminaire organisé par l’OTE sur «L’investissement des Tunisiens à l’étranger et les enjeux institutionnels».
Le responsable a affirmé que les investissements réalisés par les 1,833 millions de Tunisiens résidant à l’étranger ont atteint environ 133 millions de dinars (MDT) en 2022, contribuant à la création de 1504 projets.
Cependant, les Tunisiens résidant à l’étranger sont confrontés à plusieurs obstacles qui les empêchent d’investir en Tunisie, a-t-il souligné, précisant que les conférences régionales sur le développement et l’investissement organisées par l’OTE au cours de l’été 2023 ont permis de cerner la plupart des difficultés qui entravent l’investissement en général et celui de cette catégorie spécifique. Il est peut-être temps que ces obstacles, souvent bureaucratiques, soient enfin levés, et que la voie soit mieux balisée pour nos compatriotes qui, malgré l’éloignement, restent attachés à leur pays d’origine.
I. B.
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