Youssef Msakni, qui a marqué hier soir, mardi 16 janvier 2024, un record du football tunisien en comptant sa 100e sélection avec les Aigles de Carthage contre la Namibie lors de la Coupe d’Afrique des Nations de football en en Côte d’Ivoire, aurait souhaité marquer un but et célébrer une victoire et non essuyer une défaite restée en travers de la gorge de tous les Tunisiens.
L’événement marquant pour le milieu de terrain offensif de 33 ans, qui joue sa 8e CAN consécutive, autre record difficile à égaler, s’est en effet terminé par une amère déception suite à la victoire des Namibiens par le score de un à zéro. Cette défaite aurait pu être plus lourde si ces derniers étaient plus adroits et avaient transformé toutes les occasions de buts obtenues face à des Tunisiens méconnaissables et qui sont tous, à l’exception peut-être du gardien de but Béchir Ben Saïd, passés à côté de l’événement, ne parvenant pas à faire jeu égal avec leurs adversaires du jour, plus frais, plus déterminés et mieux armés, sur le plan tactique, pour gagner.
Pour le brave Msakni, le seul en attaque à avoir tenté quelque chose pour rehausser le jeu de ses coéquipiers, la fête a été doublement gâchée puisqu’en plus de la défaite essuyée, il a raté le marquage du virevoltant attaquant namibien Deon Hotto, auteur du but victorieux de son équipe dans la dernière minute du match. Msakni était censé couvrir le très expérimenté défenseur Ali Maaloul qui s’était fait balader, comme un débutant, loin de sa zone. Mais n’étant pas habitué à défendre, il a manqué de vigilance et de réactivité, laissant son adversaire direct lui fausser la compagnie.
La Tunisie a encore deux matches à jouer et pourra, du moins mathématiquement, se qualifier au tour suivant, mais elle doit pour cela battre les deux meilleures équipes du groupe E, le Mali et l’Afrique du Sud, dont le premier match, joué également hier soir, s’est achevé par la victoire du premier pays (2-0).
Le capitaine des Aigles de Carthage peut encore battre le record de l’ancien défenseur Radhi Jaidi (105 sélections), mais en attendant, il aura la lourde tâche de remettre ses coéquipiers en ordre de marche et de les relancer dans une compétition continentale où ils sont entrés à reculons. Souhaitons-lui (souhaitons-nous) bonne chance pour la suite.
I. B.
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