La Fédération tunisienne de volley-ball a annoncé, ce lundi 21 août 2023, la suspension de Mohamed Messelmani entraîneur de l’équipe nationale féminine juniors.
Dans son communiqué, la Fédération explique que cette décision a été prise suite à «des agissements allant contre l’esprit du sport lors de l’exercice de ses fonctions au championnat du monde des juniors qui se déroule au Mexique», tout en exprimant son rejet d’un tel comportement.
Mohamed Messelmani devra comparaître devant la commission de discipline à son retour en Tunisie, ajoute la même source en annonçant que l’entraîneur adjoint Adel Ben Romdhan a été désigné pour le remplacer lors de cette compétition.
La Fédération n’a pas donné plus de précision, mais l’on sait que l’entraîneur a giflé l’une des joueuses, or de nombreux sportifs ont exprimé leur soutien à l’entraîneur. Parmi eux, Boutheina Ben Abdallah ancienne SG de la Fédération, qui a publié un statut afin de dénoncer la décision prise contre son collègue :
«Pour l’avoir côtoyé durant des années, au tout début en tant qu’ étudiante à l’ISSEP Ksar said (il était mon enseignant de spécialité) puis quelques années plus tard en tant que collègue au sein de la Fédération Tunisienne de Volley ball ( lui occupant le poste de Directeur Technique national et moi celui de Secrétaire général ), je peux affirmer que ce dernier a mené une assez longue carrière basée sur le respect, le dévouement, l’engagement», a-elle écrit, en ajoutant : «Il a toujours entretenu de bonnes relations avec les différents intervenants du Volleyball. Son sang froid et son flegme entaient légendaires, on en a fait, d’ailleurs, des blagues dans le milieu du Volleyball».
Boutheina Ben Abdallah affirme toutefois ne pas cautionner le geste de l’entraîneur ( la gifle infligée à sa joueuse) : «mais je demeure convaincue qu’il l’a fait en bon père de famille qui considère les joueuses comme ses propres filles, il appartient à une ancienne école qui croit en d’autres valeurs et pratiques… il ne mérite pas toute cette campagne irrespectueuse ni le mouvement de désolidarisation de ses collègues dans le milieu et celui de ses vis à vis à la Fédération. Au contraire, on lui doit le respect que mérite tout éducateur qui s’est voué à sa discipline et qui a tellement donné durant sa carrière», a-t-elle précisé.
Et de conclure : «Sa seule erreur d’après moi, c’est de ne pas avoir su se retirer au bon moment : le milieu a changé, les intervenants aussi, les mentalités et le mode de gestion ne sont plus les mêmes . Je réitère donc mon soutien à mon enseignant puis collègue et j’assume entièrement et personnellement mes propos et ma position».
Y. N.
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